« Ceci nâest pas une BMW »
A une Ă©poque oĂč ma BSA roulait, je me rendais Ă Haillicourt pour prendre quelques photos dâIl Ă©tait une fois le Pas de Calais LibĂ©rĂ©; câĂ©tait il y a un peu plus dâune semaine
A lâentrĂ©e, je me garai Ă cĂŽtĂ© dâun magnifique side-car « Ratier », vĂ©ritable marque française dont les origines remontent Ă 1944, quand les allemands Ă©taient « reconduits » Ă la frontiĂšre par les alliĂ©s.
Durant son repli, lâAllemagne laissa derriĂšre elle un nombre considĂ©rable de motocyclettes. Câest ainsi que la France crĂ©a le CMR (Centre de Montage et de RĂ©paration), un centre consistant Ă rĂ©parer les motos allemandes, principalement des BMW
En 1947 la CMR disparaĂźt et les stocks sont repris par la CEMEC (Centre dâĂtude des Moteurs Ă Explosion et Ă Combustion) qui va se mettre Ă crĂ©er des Bitzas (motos construite Ă base de diffĂ©rents modĂšles et/ou marques). Les stocks sâĂ©puisant, CEMEC finit par construire ses propres piĂšces en devenant petit Ă petit un vĂ©ritable constructeur français.
En 1954 Cemec est rachetĂ© par Ratier, entreprise spĂ©cialisĂ©e dans la piĂšce dâaviation.
Une lĂ©gende fait croire que les motos Ratier ont Ă©taient fabriquĂ©es Ă Figeac dans le Lot (46), câest pourtant faux. Si Ratier avait une usine Ă Figeac, câĂ©tait principalement pour la richesse en bois de la rĂ©gion; bois nĂ©cessaire Ă la fabrication dâhĂ©lice.
Les motos Ratier Ă©taient fabriquĂ©es Ă Montrouge (92) non loin de lâancienne usine Cemec (BiĂšvres (91) Ă 20 kms).
Sur ce, jâai passĂ© les trois derniers jours Ă dĂ©monter/remonter ma BSA dans lâespoir de reprendre mon road-trip, mais elle ne veut rien savoir