Aujourd’hui, c’est le grand jour. Je vais traverser une première fois le désert des Bardenas.
Je commence petit à petit à quitter le bitume car de belles pistes « off-road » s’offrent à moi.
Je fais un premier arrêt à l’Ermita de San Zoilo.
L’endroit est très sympathique et accueillant. Les nombreux arbres rendent le parc ombragé, parfait pour se reposer. Je n’avais encore jamais vu de barbecue public et j’imagine bien les gens venir festoyer en famille dans ce cadre idyllique.
L’Ermita de San Zoilo, construit au XIVe siècle, est consacré au Saint Courdouan Saint Zoilo.
Ma route vers les Bardenas ne se fait pas seule, des cigognes m’accompagnent. Il y en beaucoup.
Pratiquement chaque point en hauteur, que ce soit des clochers ou des pilonnes hautes-tension, porte un nid. Un seul regret en tête, je n’ai pas emmené mon télé-objectif.
Une petite heure de route plus tard, j’approche de mon objectif les Bardenas-Reales.
La route qui me mène aux Bardenas est plaisante, de petites retenues d’eau humidifient l’air ambiant et des coquelicots bordent la route.
Arrivé à l’entrée, bordant l’Embalse del Ferial, je me stoppe et fais un petit « checking » de ma moto.
Ici, je me trouve au départ de la piste la plus à l’Ouest des Bardenas, non loin de la partie de l’on surnomme « El plano« . Je compte bien la traverser. Ce n’est pas là plus belle mais mais elle doit m’emmener à Arguedas où j’y passerai la nuit.
C’est un peu comme un avant-goût ou une transition: la verdure se mêle au désert.
Beaucoup de champs cultivés enveloppent la piste. C’est une plaine, mais des silhouettes au loin révèlent des portions vallonnées.
Au fur et à mesure que je roule, ces silhouettes se rapprochent et je finis par les grimper. En haut, se trouve l’Ermita de Nuestra Señora del Yugo, un lieu consacré à la Virgen del Yugo (La Vierge du Joug).
Une légende raconte que le portrait de la Vierge Marie serait apparu au milieu d’un joug, posé contre un arbre, par un agriculteur boiteux.
Après s’être mis à prier devant son portrait, l’agriculteur ne boitait plus.
La légende est bien plus complexe que ça mais j’aurais l’occasion de vous la conter plus en détail, une autre fois.
Se faisant tard, je poursuis ma route.
L’aire de camping-car d’Arguedas est rempli de monde, je reste hésitant quant à dormir ici, mais l’heure me rappelle à l’ordre.
Il y a énormément de vent et le sol est dur. Par chance un camping-cariste voisin me passe un marteau et des clous à béton.
La tente est fixée mais c’est plutôt désagréable dans ce lieu destiné aux camping-cars. L’endroit est poussiéreux, pas d’arbre à proximité, c’est juste un parking.
Tout n’est pas à prendre à mal, en face de moi, il y a des maisons troglodytes. On peut les visiter librement.
Je reste assez étonné de voir des murs peints, de l’ameublement et des poêles à bois.
En réalité, ce n’est pas étonnant, ces habitations sont restées occupées jusque dans les années 60.
J’aurai aimé dormir dedans mais je ne pense pas que cela soit autorisé et puis…ma tente est solidement fixée.
enve