Au départ de Rignac en Aveyron, je compte traverser la frontière en deux jours par le Col d’Orgambidé, non loin de Saint-Jean-Pied-de-Port.
Sur le départ, je suis un peu anxieux, arriverai-je sans soucis à réaliser mon projet ? Seul la route me le dira.
Je m’élance en direction de Villefranche de Rouergue. Pas de petit arrêt, je trouve qu’il y a vachement de monde et les multiples « sens interdit » font que je tourne en rond.
Je poursuis ma route en direction de Caylus en faisant une halte sur la D97, à côté de Lacapelle-Livron, dans la vallée de La Bonette.
Un grand lavoir longe la route. Il attise ma curiosité, c’est un peu comme une vieille moto: des traces d’usures, signe d’un vieil âge, mais parfaitement fonctionnel.
L’eau arrive et ressort par les endroits prévus.
A peine ma moto enfourchée, je me stoppe 1 kilomètre plus loin. Une cascade surplombe la route, elle se nomme La cascade pétrifiante de Saint Pierre Livron.
On la surnomme « pétrifiante », puisque les eaux chargés en carbonates, forment du TUF qui se dépose sur les parois de la cascade, sur la mousse, les troncs d’arbres et finis par pétrifier tout ce sur quoi il se dépose.
A l’origine, derrière la cascade se trouvait une grotte, mais le TUF l’a condamnée.
Je passe ensuite par Septfonds, rencontrer une vieille connaissance qui s’était occupée de la restauration de ma Motobécane Poney, il y a bien longtemps. Il s’agit de Monsieur Barisson et son atelier de restauration de motos anciennes.
Je repars en direction de La Française et m’y arrête pour manger. Au loin de gros nuages m’inquiètent, je pense qu’un torrent de pluie viendra me saluer. Je mets mon k-way et reprend la route sans faire d’arrêts-photos. Je dois rejoindre l’aire de camping-car de Condom dans le Gers.
A 10 kms de Condom, la pluie s’arrête. J’enlève mon k-way et je commence à discuter avec un couple partie d’Alsace pour rejoindre Saint Jacques de Compostelle avec leurs deux ânes.
Arrivé à mon checkpoint, je monte ma tente: la « Schwarzenberg« . La nuit commence bien, mais je suis réveillé à 2 heures du matin, complètement trempé.
C’est une tente mono paroi, il y a un peu de condensation et la pluie n’était pas là pour arranger les choses.
Les gouttelettes d’eau restent en suspens le long de la paroi, mais chaque coup de vent ou mouvement ont suffi à les faire tomber sur moi. Au final, je me recouvre de ma veste, elle me protège de la pluie.