DIMANCHE 23 MAI

Aujourd’hui il pleut alors je suis ronchon, je n’aime pas la pluie et je n’ai pas envie de rouler dans ces conditions là.

J’enfile tout de même mon k-way et trace par la route en direction de Saragosse.

Arrivé non loin, je fais un plein d’essence et commence les pistes off-road du Désert des Monégros à l’Est de Saragosse, par chance la pluie s’est arrêtée.

C’est de suite moins touristique, je trouve. Aucun panneau ne m’informe sur les lieux et aucun chemin n’est balisé.

C’est très différent des Bardenas, c’est beaucoup plus vallonné et plus vert.

Juste à côté de Saragosse, c’est rempli d’éoliennes, un peu triste je trouve.

Au fur et à mesure que je m’enfonce dans les Monégros, je n’ai le droit qu’à de petits talus. Là aussi ce n’est pas très marrant, il n’y a pas vraiment de vue. J’ai envie de dire qu’il n’y a rien à voir et les chemins sont très compliqués avec ma BSA.

En revanche, le coin devrait faire le bonheur des motocross.

Sorti des talus, des sortes d’étables et anciennes fermes abandonnés font surfaces.

Je m’arrête dans une ruine dans l’idée de manger. Un oiseau pendu par le cou garde l’entrée.

Je décide néanmoins d’y rentrer et de visiter un peu. Des souvenirs d’histoires et autres légendes de sorcelleries refont surfaces dans mon esprit et soudain, je me mets à angoisser.

L’oiseau pendu à l’entrée de l’étable serait-ce le signe d’un mauvais présage ?

Je cours vers ma moto et me rends vite fait compte que mon sac de sport a disparu et ma lanterne arrière aussi. Je rebrousse chemin sur 30 kms et parviens à retrouver mes affaires.

Sur la route, je retombe en panne deux fois. N’ayant pas su raccrocher la lanterne arrière suite à la perte du système de fixation, l’ampoule s’est cassée à cause d’un gravillon. Celle-ci faisait sauter le fusible.

Après avoir perdu plusieurs heures, je parviens à sortir de cette zone de talus, place aux champs.

Le temps de prendre en photos des coquelicots, je me rends compte que ça pue et j’entends des cris.

Sur cette partie des Monégros, on croise pratiquement tous les 200 mètres des ferme-usines à cochon. Ce genre d’élevage où les cochons ne voient jamais le jour et se mangent entre-eux.

Clairement à ce moment-là, j’en ai marre et décide de quitter la piste que je m’étais programmée.

Je rejoins la route et monte en haut d’un mont pour voir un peu où passe ma piste, c’est plutôt… »BOF ! ».

Au départ, je souhaitais faire du camping sauvage mais l’endroit n’est clairement pas propice à cela. Je programme mon GPS en direction du camping La estepa à Valfarta.

Sur la route je traverse une reconstitution historique de la guerre civile espagnole et une superbe devanture de garage.

Arrivé au camping, j’ai été bien accueilli par le couple de gérants. Ils m’ont donnéé une carte du Désert des Monégros en m’indiquant bien les coins à voir.

Je me suis vite rendu compte que je n’avais pas visité la bonne partie des Monégros, demain j’y retourne.

 

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